Vous avez décidé de placer une partie de votre épargne dans les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ? Ce produit pierre-papier vous permet de mettre en place différentes stratégies, dont celles associées à son acquisition, c’est-à-dire le choix du financement.
Vous pouvez en effet vous servir uniquement de vos fonds propres, ou faire appel à un financement par le biais d’un établissement de crédit. Plusieurs solutions sont aussi envisageables en ce qui concerne cette seconde option : le crédit immobilier amortissable ou in fine (les SCPI étant considérées comme de l’immobilier), et le crédit à la consommation (elles sont également des produits de placement financier).
Attention, car les conditions d’emprunt fixées par les établissements bancaires ont fait l’objet d’une réforme. Par exemple l’apport personnel minimal de 30% par l’investisseur et la durée de remboursement de 30 ans maximum.
Le crédit immobilier amortissable
Le remboursement se fait mensuellement et de manière linéaire ; l’investisseur détermine lui-même le montant de ses mensualités, avec la possibilité éventuelle de les moduler. En ce qui concerne les intérêts, ils sont calculés sur la base du taux d’emprunt qui est variable au fur et à mesure de l’approche de l’échéance du remboursement et par rapport au montant restant dû.
Le crédit immobilier in fine
À la différence du crédit immobilier amortissable, le crédit in fine se caractérise par le remboursement du capital emprunté en une seule fois et ce, à la dernière échéance du prêt. Seuls les intérêts sont prélevés au fil de l’eau.
Le crédit à la consommation
L’investisseur peut aussi avoir recours au crédit à la consommation pour financer ses parts de SCPI, ces dernières étant également des véhicules de placement financiers puisque représentent des parts de sociétés à souscrire.
Investir à crédit : l’effet de levier
L’avantage de la souscription à crédit : la possibilité de profiter de l’effet de levier. Vous augmentez en effet votre capacité d’investissement grâce à une partie des dividendes versés par la SCPI, tandis que l’autre partie sera affectée au remboursement du crédit souscrit, et ainsi de suite.
En somme, il est tout à fait possible d’investir dans une SCPI sans apport personnel, en tablant uniquement sur le prêt. Cette solution est préconisée pour les investisseurs ne disposant pas de fonds de départ. Il est donc question de commencer par des montants raisonnables. L’avantage avec les SCPI, c’est la régularité de la distribution des dividendes. Ce type de placement ne réserve donc pas de surprise en ce qui concerne la fiabilité de la perception de ces compléments de revenus.
Investir dès aujourd’hui, avant la montée des taux bancaires
Il vaut mieux investir dès aujourd’hui afin de profiter des taux encore bas des banques. Dans quelques mois, et face à l’inflation galopante issue de la situation économique mondiale, la banque centrale pourrait en effet envisager une augmentation des taux directeurs qui sera répercutée sur les banques commerciales, et donc sur les crédits dont leurs clients peuvent profiter. Le but de cette hausse des taux directeurs est la mise au ralenti de l’économie dans le but de réduire ladite inflation.
C’est pourquoi, il vaut mieux profiter des conditions encore favorables du moment afin de réaliser les meilleurs rendements et ce, si vous envisagez de vous tourner vers le financement à crédit.
Pour conclure, si vous ne disposez pas de suffisamment de fond pour financer votre SCPI, vous pouvez aussi avoir recours à l’acquisition en démembrement, et en particulier à l’achat en nue-propriété. Le prix de la part baisse, jusqu’à 30% et plus de décote, et en fonction de la clé de répartition (nue-propriété et usufruit), de même que de la durée du démembrement.
